Monsieur le président de la métropole, non à une nouvelle carrière à Châteaugay !
Bonjour à toutes et à tous.
Voici le courrier que l’association a envoyé à Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont-Auvergne-Métropole (en septembre 2019).
Monsieur le Président,
Nous avons créé une association début mars dans le but de lutter contre un projet de carrière sur la commune de Châteaugay, membre de Clermont-Auvergne-Métropole, sur le plateau de Lachaud.
C’est au nom de l’association qui dépasse les trois cents adhérents, que je me permets de vous écrire aujourd’hui.
Ce projet de carrière a été initié en janvier 2018 :
- délibérations et rachat de 2 parcelles appartenant au CCAS de Châteaugay par la Mairie. Vote d’une demande de mise en compatibilité du PLU, les parcelles se situant en zone naturelle à vocation agricole.
- signature d’un contrat de foretage sur les 2 parcelles entre la société Jalicot et la Mairie de Châteaugay
Il faut savoir par ailleurs qu’au cours du premier semestre 2018 : la société SBC Holding a acheté à un particulier des parcelles contiguës aux parcelles faisant l’objet du contrat de foretage.
Voici notre vision du projet et les questions suscitées :
- Pourquoi un tel projet industriel (ce sont près de 9% de la superficie totale de la commune qui appartiennent aux exploitants de carrière) dans une commune à vocation essentiellement résidentielle, touristique et viticole?
- Pourquoi une nouvelle création de carrière sur un axe N-Ouest de Clermont (côtes de Clermont / Chevalard / Plateau de Labade / Lachaud / Volvic) considéré depuis 15 ans comme un espace vert, poumon de la métropole et dont une partie est classée en zone naturelle d’intérêt ?
- Comment envisager d’intégrer le flux de camions venant et sortant de la carrière (jusqu’à 150 certains jours) sur la D402, le long de laquelle ont fleuri beaucoup de lotissements ces dernières années, tout en préservant les risques en matière de sécurité routière ?
- Quels impacts sur l’hydrologie : alors que nous connaissons actuellement une nouvelle période de sécheresse, n’est-il pas aberrant de creuser et mettre à mal une ressource déjà fragile et si précieuse, que nous savons abondante sous le plateau ?
- N’est-il pas déraisonnable de laisser un tel projet se développer aux portes du bien UNESCO, au risque de mettre en péril le label si durement acquis ?
Nous comptons sur votre écoute et souhaitons que la modification du PLU, préalable au lancement du projet d’exploitation ne soit pas validée. La mise en place de la démarche « PLUM » affichée en Mairie décrit les enjeux sociétaux de cette démarche : il serait incompréhensible qu’une décision concernant le projet de carrière soit prise « à contre-sens » par apport à l’ambition stratégique écrite.
Quant à nous, nous allons chercher à nous développer et à nous mobiliser afin de faire valoir nos arguments pour déplacer une exploitation industrielle en un lieu où les nuisances induites soient limitées.
Nous sommes bien sûr à votre disposition pour compléter notre témoignage lors d’une rencontre et souhaiterions pouvoir être tenus informés de toute démarche ou évolution concernant de près ou de loin ce projet.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président à mon profond respect.
Jacques Belin