Monsieur le président, non à une nouvelle carrière à Châteaugay !

Bonjour à toutes et à tous.

Voici le courrier que l’association a envoyé à Jean-Yves GOUTTEBEL président du conseil départemental du Puy de Dôme (en juin 2019).

Monsieur le Président,

Je suis Jacques Belin,  récemment élu président d’une association qui lutte contre un projet de carrière sur le plateau de Lachaud situé entre Châteaugay et Malauzat ;  c’est au nom de ce collectif fort déjà de plus de 200 adhérents que je m’autorise à vous écrire.

J’ai eu dernièrement  l’occasion de participer à la conférence-débat sur le thème du développement économique résultant de l’inscription au patrimoine de l’Unesco de la chaîne des Puys/Faille de Limagne. J’ai pris part à votre enthousiasme et à celui des autres éminents participants aux tables rondes. Convaincu par votre discours fédérateur et volontaire,  je me suis ainsi dès le lendemain porté candidat pour devenir ambassadeur.

Or, je perçois un décalage important entre cette vision du BIEN partagée avec fierté par les habitants du Puy de Dôme et ce projet de carrière contre lequel nous avons engagé une lutte. Cette entreprise industrielle est à contre-courant de l’élan en faveur de la préservation de notre patrimoine naturel que vous portez au niveau du département :

• Parce que située en zone résidentielle et sur un espace vert situé en périphérie immédiate du centre de Clermont, actuellement dédié à la randonnée (à pieds, à vélo, à cheval) qui offre une vue magnifique sur la Chaîne des Puys.
• Parce que porteuse d’importantes nuisances, au plan écologique, hydrologique
• Parce que surtout elle serait positionnée à portée de regard pour les visiteurs de la plupart des volcans situés en surplomb, dénaturant le label UNESCO.

Au moment où l’on remet en question l’exploitation des carrières de pouzzolanes du parc des Volcans, ne serait-il pas incohérent de valider un projet de carrière d’extraction de granulats de  basaltes dans le périmètre immédiat du site ?

En effet, un tel projet ne risque-t-il pas de mette en péril notre inscription à l’Unesco pour laquelle vous vous êtes tant battu et qui fait aujourd’hui votre fierté ?

Nous pensons qu’il est possible de trouver d’autres solutions au problème des besoins en granulats sur la communauté d’agglomération, des solutions nouvelles qui intègrent parfaitement la nécessité d’assumer notre mission de protection d’un espace vert si remarquable.

Disponible pour compléter mon témoignage et comptant beaucoup sur votre influence pour  nous aider à faire avorter ce projet de carrière, je vous prie d’agréer Monsieur le Président l’expression de ma considération très respectueuse.

Jacques BELIN